DEFINITIONS - Lexique des mots et expressions souvent liées au véganisme

Véganisme / vegan / végane
Refus de l'exploitation animale dans son ensemble. C’est un engagement éthique basé sur l'antispécisme (voir plus bas). Son impact est réel, concret et remet en cause beaucoup de choses, en parler est déjà un acte politique (voir 'Abolitionnisme / abolitionniste' plus bas dans cette fiche).
Le véganisme n'est pas un régime alimentaire (l'alimentation liée est le végétalisme seul), ni un mode de vie, ni "healthy" (bon pour la santé, bien qu'il peut l'être en effet) et ce n'est pas un choix personnel puisqu'il implique des milliards d'êtres vivants sentients (terrestres et aquatiques).
Le terme « végane » est parfois utilisé, il est simplement la « francisation » du mot anglais « vegan ».



Sentience / sentient
Ressent la douleur, le plaisir et des émotions. L'être sentient a une perspective sur sa propre vie, des intérêts comme par exemple éviter la souffrance, avoir une vie agréable. Bref, ce qui lui arrive lui importe. De cela découle des droits fondamentaux à la vie, dont le devoir moral est de les respecter.



Libération animale 
Il ne s'agit pas du jour au lendemain d'ouvrir toutes les cages pour libérer les animaux du monde entier. Parler de libération animale dans le cadre du véganisme, c'est réfléchir à l'abolition de toute forme d'exploitation animale par l'humanité.



Abolitionnisme / abolitionniste 
Courant de pensée visant en général la suppression d'une oppression. Dans le cadre du véganisme, les abolitionnistes souhaitent l'éradication de l'exploitation animale.



Exploitation animale 
Englobe l'ensemble des pratiques impliquant l'utilisation des animaux et/ou de ce qui leur appartient. Il ne s'agit pas obligatoirement de souffrances, de tortures ou de morts, bien qu'elles soient très souvent liées.

L'exploitation des animaux encourage à penser que la vie des animaux, leur descendance et leurs sécrétions nous appartiendraient et qu'il serait normal voire nécessaire que l'humanité les utilisent et en bénéficient. Ces affirmations partent de l'idée d'une chaîne alimentaire où l'espèce humaine serait supérieure. Croire qu'il existe une hiérarchie entre les espèces et que l'humanité peut (doit) utiliser les autres, c'est faire preuve de spécisme.


Penser que si l'humain n'utilise pas la vie, la mort ou les sécrétions d'un animal serait du gâchis est considéré comme de l'exploitation, « même » s'il n'y a pas eu de souffrance. Cela renforce l'idée qu'exploiter, donc utiliser la vie ou les sécrétions d'un être vivant d'une autre espèce dans certains cas pourrait être justifiable, c'est faire preuve de spécisme (voir plus bas).
Quand on y pense, la différence que l'humanité aime cultiver et mettre en avant pour affirmer sa suprématie pourrait plutôt nous permettre de développer des solutions, des moyens pour ne plus exploiter les animaux. Par justice et par éthique.

Exemples : l'industrie des animaux dans l'alimentation, dans l'habillement, l'utilisation des animaux pour des tests, l'utilisation des animaux pour le loisir ou le divertissement, l'utilisation des animaux car cela est traditionnel, etc.


Quelques exemples concrets d'exploitation animale : le lait, le cuir, l'équitation, récupérer les plumes, les poils, les œufs des animaux.


Spécisme / spéciste 
Oppression systémique au détriment des animaux non humains. Hiérarchisation des espèces selon l'importance ou l'utilité qu'elles ont pour l'humain. Par exemple le fait de classer les animaux en nuisibles, d'élevage, de compagnie. Il y a des animaux qu'on mange, d'autres qu'on câline. Tout cela est culturel et peut évoluer, c'est également interchangeable selon les pays, les époques. Mais c'est toujours l'humanité qui décide sans jamais considérer le droit fondamental de chaque individu de chaque espèce à pouvoir disposer de son propre corps et de sa propre vie.
L'appartenance à telle ou telle espèce ne devrait pas justifier l'acceptation de son exploitation. Il n’est jamais tolérable d'exploiter des animaux ou de cautionner leur exploitation. Tous les individus méritent d'être respectés pour leur seule existence.



Cohérence 
Elle n'est pas toujours évidente dans une société non vegan. Mais elle est importante, son impact est fort.
Dire qu'on aime les animaux et les manger n'est pas cohérent.
Se déclarer antispéciste et manger des œufs n'est pas cohérent.
Dire qu'on aime les animaux et monter sur certains n'est pas cohérent.
La cohérence montre et prouve notre considération envers l'ensemble des animaux non humains. C'est pourquoi se revendiquer vegan et en parler est un acte déjà militant.

Pour en savoir plus :